Un récit fait de rencontres, de moments de vie.
Une histoire sur nos icebergs et sur le désir de ne pas sombrer sous la surface.
En voiture avec sa femme Romy, après un week-end à Cadaqués en Catalogne, Benjamin fait défiler sur son télé-phone les photos prises la veille. Une en particulier attire son attention : celle d’une petite plage avec au centre une femme énigmatique allongée sur le sable, bronzant seule. Le jeune homme zoome sur l’image et s’interroge : qui est cette inconnue ? Quel est son visage ? Sa vie ? Un crissement de pneus l’arrache à ses pensées et avant même qu’il ne comprenne ce qui est en train de se passer, une voiture les percute de plein fouet.
Noir.
Lorsque Benjamin se réveille à l’hôpital, il apprend que Romy est plongée dans un coma artificiel. Les nouvelles des médecins ne sont pas bonnes. Les semaines passent. Les mois aussi. Sans le moindre espoir. Dans cette attente inespérée, le jeune homme se raccroche progressivement à l’image de cette inconnue allongée sur la plage.
Comme un appel à la vie, il décide de partir à sa recherche. Mais comment retrouver une femme prise en photo il y a des mois sur une petite plage de Cadaqués ? Et comment ne pas se noyer dans cette culpabilité, ne pas se voir en traître, s’autoriser à prolonger sa vie quand celle de sa femme est en arrêt ?
Né en 1988 à Bordeaux, Laurent Bonneau suit un cursus artistique dès le lycée, afin de poursuivre par la suite ses études à l’école Estienne à Paris pendant deux ans. Il signe alors avec son frère chez Dargaud pour la trilogie Métropolitain , avant d’entrer en 2008 à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en section photo-vidéo.
Depuis, il vit à Narbonne, en continuant l’alliance du dessin avec la réalisation de courts-métrages, qu’il est possible de voir à travers ses expositions notamment. Il a publié chez Grand Angle : Ceux qui me restent, On sème la folie et Les Brûlures.