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Notre parrain des Mots en scène
Marc-Alexandre Oho Bambe est le parrain du 10e Festival des Mots en scène.
©K. Wong Youk Hong
Marc-Alexandre Oho Bambe : un parrain, des poèmes
Marc-Alexandre Oho Bambe sera, avec Éric-Emmanuel Schmitt, un des deux parrains de la Fête du livre 2023, pour le festival « Les Mots en scène ». Un rôle qui lui convient à merveille, lui qui conçoit ses textes pour être déclamés.
Le dernier roman de Marc-Alexandre Oho Bambe
« Un courrier, long. Des cassettes, audio d’un autre temps. Un disque, de jazz. Une photo aussi. Trait pour trait. Troublante. »
Voilà ce que reçois Jaromil de son père, le jour où il l’accompagne vers sa dernière demeure. Un père absent. Qu’il n’a même jamais connu. Énigmatique colis que le narrateur va découvrir au fil des pages.
Débute ainsi une étrange relation avec la figure paternelle. En miroir, l’amitié qu’il porte à Al, son musicien mentor, agent du KGB, le Kilimandjaro Groove Band. L’amour qu’il témoigne à sa fille, Indira. Et la passion qu’il voue à la musique, exclusive, dévorante… destructrice.
Voici, « pitché », en quelques lignes, son roman « Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé ».
Parrain du festival « Les Mots en scène »
Poète, auteur, romancier, comédien, slameur… On ne sait trop comment définir cet artiste – lui-même se refuse à le faire ! Mais on sait qu’il sera, du 13 au 15 octobre prochains, le parrain du festival « Les mots en scène » lors de la 37è Fête du livre de Saint-Étienne.
Il sera à l’affiche de « La vie poème », lecture-spectacle de clôture du dimanche 15 octobre au soir, avec la musicienne Caroline Bentz au piano.
Le goût de la scène
Les mots, Marc-Alexandre Oho Bambe est tombé dedans quand il était petit, fils d’une professeure de français et d’un fonctionnaire érudit. « Dans mon Cameroun natal, ma mère animait un cercle de poésie. Avant même l’invention du slam, je l’entendais déclamer des poèmes dans le salon. Sénèque, Éluard, Char… » Ainsi est-il venu à l’écriture par la poésie, « l’art majeur, l’art suprême ». Qu’il conçoit pour être lue à haute voix.
« La poésie… et sa lecture : les deux sont indissociables ». D’où cette écriture rythmée, ciselée. Son inspiration ? Aimé Césaire. « Vous n’avez jamais lu Césaire ? Commencez par « Moi, laminaire… » ou « Cahier d’un retour au pays natal », c’est merveilleux d’avoir un auteur qui vous redresse et vous aide à rester debout. ».
Son goût de la scène et de la lecture publique, Marc-Alexandre Oho Bambe confie le tenir du rap français, notamment de Mc Solaar.
Un roman poème
Son dernier livre, ci-dessus résumé, est si sensible qu’on le croirait autobiographique. « On écrit tous d’un lieu et pour moi, ce lieu est mon coeur et mon corps. Il y a forcément un peu de moi ». Il concède d’ailleurs entretenir la même relation avec la littérature que son héros avec le jazz, « en moins destructeur quand même ! ».
Comme il y a des romans photos, ce livre est un roman poème. Des vers s’invitent au creux des chapitres, désarçonnante construction de prime abord, délicieuse alternance dès après. À découvrir avant de rencontrer son auteur sur la Fête du livre, dont il redit tout l’honneur d’en être cette année, au côté d’Éric-Emmanuel Schmitt, l’un des deux parrains.
En 5 dates
1976 : Naissance à Douala (Cameroun)
1993 : Arrivée en France, à l’âge de 17 ans
2009 : Parution de son premier recueil de poèmes, « ADN », éditions Plume de l’ange, en hommage à Aimé Césaire
2014 : Parution de « Le Chant des possibles », éditions La Cheminante, prix Verlaine de l’Académie française.
2023 : Parution de « Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé », son troisième roman, aux éditions Calmann-Levy.