Marie Pavlenko vit entre la région parisienne et les montagnes cévenoles.
Elle compose depuis bientôt quinze ans une œuvre originale, pour tous les publics et sous une diversité de formes, où s’articulent les thèmes de la métamorphose, de l’altérité, des liens tissés avec le vivant. Drôles, poétiques ou tragiques, ses textes sont marqués par son engagement pour les droits des femmes et de la nature sauvage, et mettent en scène des personnages en marge, fragiles, obstinés, résilients.
Marraine du 11e festival de spectacle vivant Les Mots en scène, Marie Pavlenko performera, en clôture de festival sous le Magic Mirrors, avec une lecture musicale de La Main rivière, publié chez Bruno Doucey, avec la violoncelliste Maëva Le Berre. Elle présentera également son dernier ouvrage Traverser les montagnes, et venir naître ici aux éditions Les Escales.
La romancière, scénariste et poétesse est la marraine du 11e festival Les Mots en Scène. Lors de cette 38e édition de la Fête du livre, elle donnera une lecture en musique de son recueil de poésie La Main Rivière et rencontrera les Stéphanois, avec notamment son 29e roman, Traverser les montagnes et venir naître ici.
Pour cette 38e édition, vous êtes la marraine des Mots en scène. Que ressentez-vous ?
Je suis déjà venue à Saint-Étienne pour une précédente édition de la Fête du livre. Je ne suis pas restée longtemps mais j’ai un très beau souvenir de la ville. J’ai été très touchée que l’on me demande d’être marraine, surtout des Mots en scène. Je trouve que l’oralité et la mise en voix de textes (de théâtre, de littérature ou de poésie) donne le temps d’écouter, d’être ensemble, de réfléchir, de s’imprégner… C’est un rapport humain ancestral, comme une veillée autour du feu. Pour moi ce sont des moments précieux, hors du temps.
Vous allez clore le festival avec une lecture de votre ouvrage, La Main rivière, accompagnée d’une violoncelliste. Que pensez-vous de ce mariage ?
Qu’il a du sens ! La poésie elle-même a du sens, de la profondeur, et c’est aussi un jeu de rythme, une mélodie… Il y a très peu de temps, les livres se racontaient à l’oral, dans les salons. J’écris beaucoup pour les jeunes adultes, les adolescents et la jeunesse. C’est quelque chose qui est ancré encore, heureusement d’ailleurs, dans le rapport des enfants avec les livres. Quand ils ne savent pas lire, on leur raconte des histoires. Je suis persuadée que la seule chose qui nous distingue des non-humains, c’est que nous nous racontons des fictions.
Vous écrivez pour différents publics : enfants, adolescents, adultes. Comment trouvez-vous les thématiques de vos romans ?
J’écris de plus en plus sur ce qui me met en colère et ce qui me bouleverse. Je relie la littérature à des émotions, telles que la beauté, le dégoût, le rejet… Pour moi, la littérature doit remuer, brasser.
Qu’aimeriez-vous vivre dans cette 38 édition avec le public stéphanois ?
Placer le livre au centre des discours, des esprits, parce qu’il y a une concurrence abominable des écrans. En puis me dire que, peut-être, l’un de mes livres va venir bousculer ne serait-ce qu’une personne. Que cette œuvre va sortir du cadre de la fiction et venir résonner avec la vie. Pour moi, ce serait un accomplissement.