Saint-Etienne, 1944. La ville minière, avec ses rues et ses décombres, ses tunnels et ses collines, n’est désormais plus peuplée que de femmes qui attendent le retour de leurs maris, d’enfants qui ne connaissent de leur père que le nom.
Le 26 mai, un déluge de bombes s’abat sur la « grande noire ». Après le passage de l’aviation américaine, c’est près de 1 000 morts et des milliers de sinistrés.
Et c’est l’histoire d’une famille, de Suzanne et de ses deux enfants, Veevie et son petit frère Jojo, d’une existence malmenée par la Seconde Guerre mondiale et les bombardements alliés. C’est une vie marquée par l’absence du père, prisonnier qui ne reviendra qu’au bout de 1 500 jours de captivité. Un père qui est un poids par son absence, les colis qui lui sont envoyés entraînent des privations mais dont le retour est aussi un fardeau. Veevie est habituée à vivre sans lui et Jojo, né après le début de la guerre, ne le connaît pas. Il découvre que cet homme n’est pas le même que sur les photos…
Malgré les non-dits et les désillusions, Suzanne, Marcel et les enfants vont tenter de faire revivre le mot famille, le mot espoir.
Murielle Holtz est autrice, compositrice et interprète. Elle s’est ouvert à de nombreux arts et genres musicaux du classique, au jazz aux musiques du monde.
Après Festin pour un fou, Prends toutes les rues qui montent, son deuxième roman, remarqué pour le Prix Jean Anglade, évoque Saint-Etienne, sa ville natale.