En cette troisième semaine, nous vous proposons la thématique suivante: Je dessine ou Je raconte Mes amis, Mes amours à Saint-Étienne
Découvrez en cliquant ci-dessous :
Cette semaine, le thème imposé du jeu-concours d’écriture, de BD, ou d’illustration est : Je dessine ou Je raconte Mes amis, Mes amours à Saint-Étienne.
À vous de jouer! Étonnez-nous! Testez votre talent de bédéiste auprès de l’artiste Deloupy!
Proposez-nous vos écrits dans l’un des formats imposés:
et envoyez-les nous par mèl avant dimanche 10 mai à 23H59 à : fetedulivre@saint-etienne.fr
Lots à gagner:
Chaque semaine 5 lots sont à remporter !
Le jury de sélection des lauréats est présidé chaque semaine par un auteur, cette semaine par Zac Deloupy
Ce jeu-concours est ouvert aux petits et grands. Les lauréats seront désignés de la sorte:
VIVEZ MA FÊTE DU LIVRE À LA MAISON ET ANTICIPEZ VOS RENCONTRES AVEC LES AUTEURS DE LA 35e FÊTE DU LIVRE DE SAINT-ÉTIENNE
Retrouvez le parrain de la semaine Zac Deloupy et rencontrez-le en octobre prochain à la Fête du livre de Saint-Étienne. Lisez l’Observatrice de la semaine, Isabelle Flaten, invitée de la Fête du Livre de Saint-Étienne 2020. Fêtez les 40 ans de Cheyne éditeur et soyez parmi les premiers à découvrir les titres de leur collection-anniversaire : Grandir.
Serge Prudhomme, dit Zac Deloupy, envisage le confinement avec talent et acuité : chaque jour l’on découvre sur les réseaux sociaux ce que l’observation lui livre de nos nouveaux usages, saisis sur le vif, dans les rues de Saint-Etienne. Parallèlement, il offre une lecture du covid19 au-dessus de la mêlée, soumettant le virus à son dessin, comme une donnée à apprivoiser. Ci-dessous, le fondateur des éditions Jarjille, créées avec Alep, évoque la pratique de l’éditeur autant que de l’artiste.
Saint-Étienne, ville graphique et généreuse
« Une heure, au feutre, sans crayonnés et avec beaucoup de typex » : depuis le début du confinement vous livrez des dessins « Carnets de Sainté » en écho à l’actualité.Chacun ressent la clôture de ses univers de manière sensible : vos dessins, même la série des covids19, sont aussi profonds que légers, la grâce l’emporte toujours sur la peur. Ce sourire qui subsiste, ce charme de l’existence, correspondent-ils à l’essence de votre trait ? A votre philosophie de la vie ?
J’aimerais bien… même si tous ces dessins sont avant tout pour moi des exercices.
J’ai entamé, il y a un peu plus d’un an, une série de croquis, où je dessine dans la rue les habitants, avec pour but, d’en faire un jour un « Carnet de Sainté » dans lequel je mélangerai aussi des éléments architecturaux. J’achète très souvent des carnets de dessins, parmi eux, ceux publiés par Vuitton, sur des villes prestigieuses du monde entier. Je sais qu’ils ne s’intéresseront jamais à Saint-Étienne, et c’est dommage, car c’est une ville très graphique, très généreuse par sa diversité, et par ses habitants. C’est aussi une façon de m’approprier cette ville, et d’en montrer une autre facette, plus juste !
La série des dessins du Covid 19 est différente. Il ne s’agit pas de dessin d’observation, mais de dessins faits en réaction, en décalage poétique, ou pour évacuer une peur, un stress…Ces dessins sont faits en improvisation totale, au jour le jour, sans trop savoir où je vais mais en prévoyant de m’arrêter au 11 mai. Je les ai publiés sur Facebook et Instagram, et j’ai été surpris par les nombreuses réactions et l’attente quotidienne qu’ils suscitent, preuve peut-être que nous avons tous besoin d’évacuer quelque chose, de se débarrasser, d’en rire ou d’en pleurer…en tout cas d’agir. C’est un bon défouloir au vu de ce que nous vivons !
De l’amitié et de l’envie
Est-ce sur ces valeurs que vous avez fondé avec Alep les éditions Jarjille ? Maison d’édition construite sur une véritable ligne éditoriale, fidèle à une troupe d’amis, de connexions, de talents , dont la volonté manifeste est de ne pas publier pour faire du volume mais de choisir toujours la singularité?
Jarjille est avant tout une histoire d’amitié, et d’envie. Lorsque nous avons fondé Jarjille, en 2004, nous n’imaginions pas Alep, Alain Brechbuhl et moi, tenir aussi longtemps, publier autant de livres (presque 100 !), et avoir autant d’auteurs/trices différents au catalogue. Cette singularité, tient au fait que nous essayons de privilégier l’aspect humain, de faire des livres qu’on aime et que l’on pourra défendre. S’il y a beaucoup d’auteurs stéphanois au catalogue, c’est une volonté dès le départ, de faire connaitre cette richesse…Les auteurs, les illustrateurs sont discrets, et il est parfois compliqué de les rencontrer ou de savoir où ils vivent. Jarjille a permis de faire émerger toute une scène stéphanoise, qui aujourd’hui, publie chez d’autres éditeurs, essaime, parle et fait connaitre Jarjille.
Aujourd’hui, nous avons aussi des auteurs vivant ailleurs, Nancy, Salzbourg, Québec, Lyon…fruit des rencontres faites en salons, ou pour certains, avec l’envie de faire quelque chose chez nous !
Ces valeurs, nous les appliquons aussi à nous même, Jarjille est une structure associative (loi 1901), et Alep et moi travaillons de manière bénévole, n’étant rémunérés, comme les autres auteurs, que sur les ventes de nos livres (la série : Les aventures de la librairie l’Introuvable) .
Avec Jarjille, avec les Carnets de Sainté, on sent que vous êtes particulièrement attaché à la ville de Saint-Etienne, avec délicatesse et soin. Vous êtes passé par Angoulême, êtes publié par de nombreux éditeurs… Pourquoi le microclimat stéphanois continue-t-il à vous séduire autant ?
Oui, Jarjille s’appelle ainsi parce que nous souhaitions faire un clin d’œil à la ville en fondant la structure ici d’où le nom qui signifie taquin en gaga stéphanois. Mais aujourd’hui Jarjille existe ailleurs, parfois bien loin du microcosme stéphanois. Nous étions invités cette année au festival de Québec, cette invitation est reportée à l’année prochaine. Nous participons à de nombreux salons, Bd ou fêtes du livre, partout en France.
Et si Saint-Étienne continue à me séduire, c’est parce que je vis ici, que j’aime cette ville, je la traverse tous les jours, je la dessine dans presque tous mes albums. J’ai à cœur de la défendre même si je sais qu’elle n’est pas parfaite. J’ai vécu à Avignon, qui est une ville beaucoup plus attractive dans l’imaginaire collectif, et très graphique aussi…mais je suis revenu vivre ici, j’y ai fait des enfants et j’y suis resté.
Des livres comme de petits morceaux de Saint-Étienne, qui voyagent loin
Il y a un aspect documentaire très fort dans votre vision du monde. Même dans un album aussi proche de ses deux protagonistes et de leur passion, Pour la peau, de multiples détails, objets, perspectives illustrent nos manières contemporaines, de vivre, de travailler, d’aimer. Désirez-vous autant représenter, figurer, les corps, les visages que les décors de notre modernité, en France et dans le monde?
Je n’ai jamais rien prémédité dans mon travail. Il est le fait du hasard, de rencontres, et du souhait que tous les livres soient différents, qu’ils se répondent parfois l’un l’autre …ou se complètent.
Certains des livres que j’ai dessinés m’ont emmené loin, virtuellement, en Iran pour Love story à l’Iranienne (Jane Deuxard au scénario, Editions Delcourt), physiquement à Alger pour Algériennes 1954-1962…(Swann Meralli au scénario, éditions Marabulles). D’autres sont des univers que j’explore, Pour la peau,(éditions Delcourt) que vous mentionnez, explore l’univers des corps, du sexe et de l’attraction physique. L’endroit où il se déroule n’est pas indiqué, mais avec Sandrine Saint-Marc, co-scénariste sur le projet, nous avons mélangé un peu de Saint-Etienne, et un peu de sa ville, Albi.
L’album que je termine aujourd’hui, Impact (Gilles Rochier au scénario, éditions Casterman) n’est pas non plus situé géographiquement… Mais rien ne m’empêche de dessiner là aussi ma ville, d’y inclure des éléments qui m’entourent, des clins d’œil, ou des private joke.
Aujourd’hui, ces albums voyagent, de lectrices en lecteurs, et parfois très loin : Algériennes et Love story à l’iranienne vont être publiés aux États-Unis, chez Pennsylvania State University Press. Enfin, « Le collectionneur », 4e tome de la série « Les aventures de la librairie l’Introuvable » devrait avoir une édition en espagnol, puisqu’il aborde le thème des enfants volés du Franquisme. Ce sont encore des petits morceaux de Saint-Etienne qui voyagent loin !
Serge Prudhomme alias Zac Deloupy (référence familiale) est un auteur comblé : stéphanois, marié, père de famille, quinquagénaire. Il est surtout à la tête d’une oeuvre colossale : une bonne centaine d’ouvrages lui sont associés. Un hydre à deux têtes que cet homme tranquille : bédéiste à succès ( L‘Introuvable, Faussaires, Love story à l’iranienne, Algériennes 1954-1962) éditeur/découvreur de talent : les Éditions Jarjille (avec ses acolytes Alep et Alain Brechbuhl) et leur catalogue riche de pépites d’images.
Serge même s’il est attaché à sa région peut être un croqueur d’espace : Iran, Algérie,États-Unis, Espagne, il n’en demeure pas moins un formidable auteur de BD intimiste ( Sans commentaire, Avec des frites) qui sait prendre des risques (Pour la peau)
Il fait partie de ces rares artistes qui possède et propose une palette graphique très large. Son humilité légendaire fait de lui un auteur rare et précieux.
Le Collectionneur, Alep & Deloupy, éditions Jarjille
Dans la série L’ Introuvable (Tome 5) , une nouvelle enquête sur le fil de l’émotion, entre la cité stéphanoise et Madrid, où la période franquiste a produit exactions et enlèvements dans les maternités. Max, accompagné de Lola, cherche à comprendre quelques mots adressés par un amateur éclairé de BD et de livres anciens, Alberto Spelvino. Ligne claire, histoire documentée, et au milieu du livre la bibliothèque dont vous avez toujours rêvé.
Love Story à l’Iranienne, Jane Deuxard & Zac Deloupy, éditions Delcourt
Un roman graphique de type reportage évènement sur la condition des jeunes iraniens, leurs aspirations et leurs projections sur l’Europe et inversement. Magistral.
Pour la Peau, Sandrine Saint-Marc & Deloupy, éditions Delcourt
Un roman graphique intense, récit d’une séduction qui va au bout d’elle-même. Une justesse de tous les instants dans un registre extrêmement difficile, celui de l’incarnation amoureuse.
Isabelle Flaten figure au catalogue des éditions du Réalgar, basées dans la cité stéphanoise. Heureuse de gagner la Fête du Livre en octobre prochain pour y retrouver son éditeur et ses publics, elle livre ici en préambule à sa venue, quelques réflexions quant à sa nouvelle parution, consacrée à la ville de Prague : elle y décrit les bouleversements historiques relatés par une observatrice débarrassée de toutes ses illusions.
Lenka, raconte son existence, or celle-ci se confond étroitement avec celle de sa patrie. Lenka cite des artistes qui furent des icônes politiques, Milos Forman, contraint de quitter la Tchécoslovaquie en 1968, suite à la répression du Printemps de Prague ou Vaclav Havel, le dramaturge essayiste devenu Président de la République Tchèque : furent-ils ses héros ou ses traîtres ? Autrefois puissante, Lenka est aujourd’hui soumise. Autrefois régnante, Lenka est aujourd’hui au service de ceux qu’elle méprise. Alors elle monologue, observe les retournements politiques. Lenka ment, Lenka vole, Lenka rumine, Lenka n’est pas sage. Elle prendra un beau jour la parole, décidera de son destin et ne reviendra plus sur ses pas : le printemps de Prague, Lenka finira par le vivre au singulier. Fascinée par l’énonciation et les vérités successives des êtres et de l’Histoire qui les traverse, Isabelle Flaten offre un portrait singulier de la Cité pragoise, dont la littérature a déjà souvent dépeint les mythiques sagas.
C’est le propre de la littérature d’interroger les vérités des uns et des autres
Les deux mariages de Lenka racontent une ville et l’histoire d’un pays au croisement de nombreux discours tous concentrés autour d’un personnage, qui les rassemble. Chacun possède sa vérité et ses mensonges, comme si Prague était faite de mensonges qui furent jadis des vérités. La prouesse de votre livre réside dans le fait que le lecteur lui aussi, passe par différents niveaux de compréhensions et d’identifications. Les deux mariages de Lenka est-il un livre sur la littérature ?
C’est le propre de la littérature que d’interroger les vérités des uns et des autres, de faire en sorte que le lecteur puisse se raconter sa propre histoire en parallèle de celle proposée par l’auteur. Dans ce récit, ce n’est pas tant la richesse culturelle de Prague- ou alors de façon inconsciente- qui m’a intéressée, mais sa soudaine métamorphose à l’issue de la révolution de Velours. Le personnage de Lenka, veuve d’un communiste, se sent alors exclue de sa ville, dépossédée de ses repères. A travers elle, j’ai tenté de questionner la notion d’engagement politique, du choix. Que faire et que devenir quand la cruelle vérité d’une époque apparait au grand jour sinon de petits arrangements avec sa conscience ? Lenka est une femme doublement déchirée, en conflit avec elle-même d’une part et avec les hommes de l’autre. Et pour vous rejoindre, je dirais que Prague contient une multitude de réalités si complexes qu’un roman ne suffit pas à les explorer.
L’un de vos éditeurs récurrents est le Réalgar, installé à Saint-Étienne, fidèle à sa vision de l’édition : de la belle ouvrage, aussi bien dans la fabrication que dans les choix typographiques, iconographiques. Pouvez-vous évoquer cet éditeur qui vous accompagne?
Daniel Damart c’est l’homme qui a tout lu, il est d’une immense culture. Parfois il utilise un vocabulaire si savant que je dois m’en référer au dictionnaire. C’est un éditeur à l’esprit aussi ouvert que son catalogue et avec qui il est très agréable de travailler. Qu’il s’agisse du choix de la couverture de l’ouvrage ou des modifications à apporter au texte, il soumet aux auteurs chacune de ses propositions. Les deux mariages de Lenka est mon septième ouvrage publié au Réalgar.
Vous êtes venue à Saint-Étienne à l’occasion de son salon du livre : quels sont les détails, images, sons, couleurs, mots, que la ville peut-être vous a inspirés?
Je ne saurai dire si Saint-Etienne m’a directement inspirée, mais j’y ai fait de très belles rencontres et découvertes. Je garde un excellent souvenir du salon du livre. L’accueil était très chaleureux et l’organisation parfaite. Daniel Damart, en guide incollable sur sa ville, m’en a dévoilé l’histoire et fait faire le tour. J’ai été admirative de la vitalité de la vie culturelle, ai visité quelques ateliers d’artistes, des expositions. Et me réjouis d’y revenir.
Depuis 2013, c’est entre Saint-Étienne, Le Puy-en-Velay et Valence, dans le village de Devesset que Cheyne éditeur est installé. Elsa Pallot et Benoît Reiss ont repris la maison le 1er janvier 2017 à la suite de Jean-François Manier et Martine Mellinette qui avaient créé Cheyne en 1980.
En toute indépendance
Dans le panorama de l’édition française, Cheyne éditeur trace depuis 1980 un chemin singulier. La maison veut faire connaître, publier et diffuser une poésie et des textes qui font entendre, dans chaque livre, une voix unique, intime comme le partage d’une expérience singulière. À contre-courant des idées toutes faites sur la diffusion de la poésie contemporaine, Cheyne a souhaité bâtir un outil de création résolument indépendant, allant de la fabrication en interne à une diffusion-distribution autonome.
Un art d’imprimer
Cheyne éditeur imprime ses propres livres. L’équipe de Cheyne réalise la fabrication complète des oeuvres : de la conception jusqu’au brochage en passant par l’impression en typographie. Cheyne éditeur est par ailleurs labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant depuis 2008.
Pour fêter ses 40 ans, Cheyne éditeur lancera au début de l’été une collection anniversaire de six titres au format poche autour d’un thème commun : grandir.
Six livres différents, étonnants, émouvants à lire séparément ou à la suite. Découvrez dès à présent la collection.
Jean-Marie Barnaud – Allant pour aller
Allant pour aller, poème en amitié avec le monde, propose des rencontres familières et fortuites, des étonnements du jour, réclame d’une voix, d’un regard qu’ils sachent « ensauvager une âme / et la hausser / à sa vraie hauteur ».
Loïc Demey – La Leçon de sourire, Ûdissa
La Leçon de sourire, est une odyssée ‒ « Ûdissa ». Ziad Ferzat, jeune adolescent, s’apprête à accomplir une longue traversée loin de ses repères. Loïc Demey rend palpables les dangers d’un monde incertain et le courage fou de ceux qui doivent partir.
Albane Gellé – L’Au-delà de nos âges
L’Au-delà de nos âges déploient en un seul souffle ce qui fait une vie. Le voyage poétique raconte l’existence de tous et de chacun dans une langue imagée, une poésie vive comme ces jeux d’enfant que nous n’oublions jamais: « voilà la neige et nous glissons / sur de petites luges rouges ».
Clara Molloy – Grandirs
Grandir, pour Clara Molloy, se conjugue au pluriel entre un frère, des amis et parents et la femme qui relit ses poèmes. Récit vif, souvent drôle, sans fausse pudeur, où se découvrent les relations difficiles entre les êtres et où surgissent, impromptus, des éclats de joie.
Ito Naga – Dans notre libre imagination
Ito Naga invite à laisser vagabonder notre imagination, découvrir les effets de celle-ci sur le monde et la science. Ce « feuilleté » de poésie, pensées, anecdotes, visions, conversations, remarques saisies au hasard… dessinent une réflexion unique sur notre condition humaine.
Tania Tchénio – Pop-corn
Pop-corn s’ouvre sur la surprise d’une naissance : « Tu étais là depuis quelques jours, petit paquet d’atomes. Tu commençais à grandir silencieusement. » La poésie de l’auteure dit avec justesse cet étonnement de porter la vie et questionne doutes, fragilités et forces, toutes nos détonations. Nos corps et nos cœurs sans cesse changés.
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