En cette seconde semaine, nous vous proposons d’évoquer: La Force d’Écrire, le Bonheur de Lire.
Découvrez en cliquant ci-dessous :
Cette semaine, le thème imposé du jeu-concours d’écriture, de BD, ou d’illustration est : La Force d’Écrire, le Bonheur de Lire.
Votre point de vue sera celui d’un écrivain ou d’un lecteur. En écho à l’hommage de Vincent Cuvellier, tous les textes ou illustrations au sujet de l’artiste Christophe seront acceptés. À vous de jouer! Étonnez-nous!
Proposez-nous vos écrits dans l’un des formats imposés:
et envoyez-les nous par mèl avant dimanche 3 mai à 23H59 à : fetedulivre@saint-etienne.fr
Lots à gagner:
Chaque semaine 5 lots sont à remporter !
Le jury de sélection des lauréats est présidé chaque semaine par un auteur, cette semaine Colombe Schneck , auteur de Nuits d’été à Brooklyn, éditions Stock.
Ce jeu-concours est ouvert aux petits et grands. Les lauréats seront désignés de la sorte:
VIVEZ MA FÊTE DU LIVRE À LA MAISON ET ANTICIPEZ VOS RENCONTRES AVEC LES AUTEURS DE LA 35e FÊTE DU LIVRE DE SAINT-ETIENNE
Retrouvez la marraine de la semaine Colombe Schneck et rencontrez-la en octobre prochain à la Fête du livre de Saint-Étienne. Découvrez le témoin de cette semaine, Vincent Cuvellier, invité pressenti de la Fête du Livre de Saint-Étienne 2020. Plongez-vous dans l’œuvre d’Éléna Séléna avant de dialoguer avec elle et son éditeur, Gallimard Jeunesse, invité lors de la 35e Fête du Livre.
La marraine de la semaine est écrivaine, journaliste, réalisatrice de documentaires. Lauréate de nombreux prix littéraires, Nuits d’été à Brooklyn est son douzième ouvrage. Elle y révèle les inégalités sociales et les troubles identitaires de l’Amérique des années 90. On y lit, en filigrane, un avant-goût de notre actualité.
Découvrez ci-dessous la Bibliothèque Idéale de l’auteure!
« Esther et Frederick en sont aux débuts, un jeu sans conséquence, chacun pensant pouvoir maîtriser ce qui va se passer (…) Ils croient l’un et l’autre qu’ils peuvent choisir ».
Colombe Schneck, Nuits d’été à Brooklyn, Stock éditeur
L’ouvrage n’est pas autobiographique, mais l’auteure fait de nombreux emprunts à la jeune journaliste envoyée à New-York dans les années 90 qu’elle était alors, sous les traits d’Esther, 24 ans, doutant à peu près autant d’elle-même qu’elle est ambitieuse et douée d’observation. De ce prisme de regards sur les quartiers de New York, ses émeutes raciales, ses langages de rue, ses mets préférés, les amours fantasmés ou vécues, naît le vrai grand roman des tensions internes d’une ville autant que le récit d’apprentissage d’une jeune femme emplie d’inquiétudes non encore décryptées. Dans Nuits d’été à Brooklyn, le lecteur retrouvera tout le talent de Colombe Schneck pour hisser la toile du monde tel qu’il va, tout en faisant mine de ne parler que de petits faits vrais. La maîtrise de Nuits d’été à Brooklyn est totale : cette enquête documentaire, policière, amoureuse ouvre sur la France d’aujourd’hui avec les 30 ans de retard que les mœurs prennent pour traverser l’Atlantique. Lové bien au chaud, au cœur du livre, l’amour de la littérature réchauffe tous les personnages en même temps qu’il éclaire durablement ses lecteurs.
Mars – Avril 2020 : Les invisibles sont apparus
Deux sentiments puissants sont à l’oeuvre dans votre littérature et plus précisément dans votre récente parution Nuits d’été à Brooklyn : la peur et la violence. Nous vivons un épisode inédit et très contrasté, où peur et violence nous accompagnent. Sont-ce deux spécificités de l’espèce humaine auxquelles les écrivains ont recours ainsi que leurs lecteurs? Peur et violence mises à distance par la littérature donnent-elles de la force?
La peur est l’un des matériaux premiers de l’écrivain. C’est à partir de la peur, et aussi de la violence qu’il a observé ou qui lui a été faite, entre autres émotions, qu’il travaille. J’aurais aimé écrire des livres charmants et légers, j’ai fait de gros efforts pour esquiver la violence et la peur dans mes livres. J’ai fini par comprendre que je ne pouvais pas y échapper. L’un des éléments constitutifs dans l’histoire de ma famille a trait à la violence. Pour moi, il s’agissait pour écrire de trouver ma voix, mes « mots propres » : David Grossmann, note que « l’on n’est jamais victime de l’arbitraire quand on l’écrit avec ses mots propres ». C’est au-delà du style, de la recherche de la beauté, c’est écrire avec ce qui nous constitue. Cette certitude m’est arrivée avec la Réparation, un roman fondateur dans lequel j’évoquais une histoire de destruction dans ma famille qui n’était jamais dite. J’ai grandi dans le silence. L’écriture, la littérature en général réalisent ce tour de force qui vous oblige à écrire ce que vous êtes, même si vous tentez de toutes vos forces de l’esquiver, de vous détourner de votre histoire. Écrire permet d’en prendre la dimension exacte.
Lorsque la coulisse passe au premier plan
Dans vos livres, vous partez de chez vous : votre corps, votre famille, votre appartement… Comme Annie Ernaux ou Philip Roth que vous citez souvent, vous parvenez à rendre collectif une part d’intime.
Les écrivains et les lecteurs sont des humbles. Il faut partir de l’infra-mince, du minuscule, du détail, je le crois véritablement pour accéder à l’amplitude d’un regard sur le monde et à l’universalité de la littérature. Depuis le début du confinement, je me suis aperçue que je ne parvenais pas à écrire, ni même à lire, ou très peu. En revanche, cela a déclenché une monumentale envie de faire le ménage. C’est là que le réel a rejoint la fiction, puisque cette étude poussée de mes armoires et placards a soudain fait émerger des photos, des documents et souvenirs, quelques objets en rapport avec mon stage de jeune journaliste à New York, épisode que je romance dans mon dernier livre paru : Nuits d’été à Brooklyn. C’est ainsi la coulisse de ce roman qui passe du fond du décor au premier plan. C’était amusant d’observer cela, et depuis quelques jours, je pose presque quotidiennement sur Instagram l’un de ces « minuscules » détails, devenus des éléments romanesques. Les cuisines du romancier n’existent pas, pas plus que les recettes d’un roman, en revanche il y a des indices, des petits faits vrais, des regards qui revoient le jour et prennent place à l’intérieur d’une nouvelle organisation que l’on nomme roman. Pour autant, je ne suis pas historienne ni sociologue, je n’ai pas cette ambition. Je pense qu’ il faut raconter ce qui ne l’a pas été ou pas de cette façon, il faut raconter depuis son salon, avec ses propres yeux. Je regarde, j’observe, je lis ce qui se passe. Je ne crois pas que je cherche à décrire cet univers, d’une certaine façon c’est lui qui vient vers moi, par fragments, et c’est cette rencontre entre ce que je suis, dans ma chambre, et ces fragments du monde extérieur qui me permettent d’écrire.
Le confinement contraint dans un même temps les forts et les faibles, les riches et les pauvres. On discerne de nombreuses inégalités, des rapports de force parfois désinhibés, la contagion créant par rapport à un autre que soi une panique, une appréhension, voire une forme de racisme anti-senior, anti-obèse, anti-asthmatique etc… Le 21ème siècle s’il prend en compte certaines formes de décélération va t-il accentuer les enfermements identitaires dont Nuits d’été à Brooklyn parle admirablement bien, dans une communauté de réflexion avec, par exemple, l’ouvrage de Seth Greenland, Mécanique de la chute, (éditions Liana Levi, traduction en français de Jean Esch)?
Nous sommes malgré nous assignés à une origine, une identité
Nuits d’été à Brooklyn raconte ces combats identitaires dans les années 90 aux États-Unis et notre actualité le met chaque jour plus en évidence : nous sommes malgré nous assignés à une origine, une identité. On essaie de s’en libérer comme les personnages de mon roman, comme la Duchesse de Guermantes chez Marcel Proust tente de le faire, avouant qu’elle revient nécessairement malgré toute son intelligence au besoin de reconnaissance sociale qui est l’une de ses armatures. Personne n’est » les femmes » ou » les mâles blancs de quarante ans ». Frédérick Armitage, dans Nuits d’été à Brooklyn est un spécialiste de Flaubert, c’est un afro américain issu de la bourgeoisie de Chicago, mais pour autant comme ce jeune garçon que j’avais rencontré lors de mon stage à NYC et dont le propos avait considérablement heurté mes illusions, il ne peut pas courir dans la rue, ne serait ce que pour rattraper un bus, de peur d’être immédiatement arrêté par la police, il ne peut pas non plus marcher tranquillement derrière une femme de nuit car il sait qu’elle aura peur de lui. Ce sont des faits sociaux. Il est impeccable, c’est un professeur reconnu, il est noir et les gens se retourneront comme dans mon livre sur le couple qu’il incarne avec une jeune femme blanche dans un dîner.
Nous sommes contraints à représenter quelque chose qui nous classifie. Cela nous réduit alors même que toutes les créations artistiques devraient élargir notre regard. C’est ainsi que dans les yeux de l’autre surgit la peur, car il vous assimile comme une identité différente, possiblement intrusive. Ces appartenances constituent des enfermements tandis que les notions identitaires se raidissent. Les personnages de mon roman, Esther et Frédérick veulent échapper à l’assignation identitaire, « noir », « juif », « blanc », mais est-ce possible ? C’est la question que je me suis posée pendant l’écriture et à laquelle j’ai tenté de répondre.
Je crois que malheureusement, cela est impossible.
Lorsque Frédérick explique à Esther pourquoi il est devenu professeur de littérature il lui raconte : « La lecture de James Baldwin a été vitale. Pour la première fois, je devais avoir 15 ans, un écrivain me parlait de moi, de ma colère, il me décrivait marchant dans la rue, baissant la tête ou me forçant à sourire, attentif en permanence à mes gestes, m’adaptant pour ne jamais être suspect, maquillant ma déception face aux regards que portaient les Blancs sur moi. Il me décrivait traversant le trottoir le soir pour ne pas effrayer la femme blanche devant moi« .
Que vous inspire la France en ce mois d’avril 2020? Les Français qui l’incarnent?
Nous voyons l’invisible. On observe de très près ce qui est d’ordinaire totalement invisible : les personnes qui constituent les rouages de notre nation. Ce ne sont pas les cadres, ce sont les caissières, les chauffeurs de transports en commun, les postiers, les cheminots et routiers, ce sont tous les personnels soignants et les aides à la personne. Sans eux, rien ne fonctionne. Cette prise de conscience créée une forme de lucidité et de principe de réalité. La crise sanitaire rend visible cet invisible-là. Les thématiques dont parlaient les médias et nos romans auparavant, les violences faites aux femmes, aux enfants, les inégalités sociales, le fait que le sujet féminin soit toujours minoré.. C’est sans doute ce qui est le plus bouleversant dans le contexte du confinement, voir comment ceux qui étaient dans la peine, se sentaient exclus, déconnectés, invisibles sont aujourd’hui les visibles, ceux sans lesquels tout se serait totalement arrêté.
La Bibliothèque Idéale de Colombe Schneck
– Annie Ernaux, Les Années, éditions Gallimard 2008 et Mémoire de Fille, éditions Gallimard, 2016
– Philip Roth, Portnoy et son complexe, 1970, Opération Shylock, une confession, 1975, La Contrevie, 1989, Pastorale américaine, 1999 tous édités aux éditions Gallimard.
– James Baldwin, Les Élus du Seigneur, éditions de la Table ronde, 1957, Harlem Quartett, éditions Stock, 1987.
– David Grossman, Femme fuyant l’annonce, éditions du Seuil, 2011
– Amoz Oz, Une Histoire d’amour et de ténèbres, éditions Gallimard, 2004
Nota : les dates de publication des ouvrages en langue étrangère correspondent aux parutions traduites en français.
Brestois, Vincent Cuvellier est l’auteur de plus de 75 ouvrages traduits en 15 langues. Il commence à publier à l’âge de 17 ans et est détenteur de très nombreux prix. Remarquable et très profondément originale, son œuvre s’adresse à tous les lecteurs.
« C’est tellement beau comme mot, écrivain, et c’est tellement la classe d’être écrivain, quand j’étais gamin, c’est écrivain que je voulais être, pas auteur jeunesse, je trouve dommage de ne pas utiliser le bon mot ».
Vincent Cuvellier, Je ne suis pas un auteur jeunesse, illustrations de Robin, Gallimard Jeunesse (Giboulées) éditeur
L’œuvre de Vincent Cuvellier contient un univers d’enfants, de parents, d’ados et d’adultes où chacun se reconnaîtra aussitôt. Ces personnages nous ressemblent tous, dans la diversité de notre présence au monde, lorsque d’un instant à l’autre nous sommes tour à tour des enfants ou des grands, quel que soit notre âge. Cette capacité à percer le mystère de nos imaginaires et de nos perceptions, à nous accompagner dans les projections les plus intimes de nous-mêmes, fait de Vincent Cuvellier l’un des meilleurs écrivains de sa génération. Cet esprit, joueur et complice, s’adresse à tous les publics, petits et grands, à la manière d’un Bob Wilson. Vincent Cuvellier a rédigé deux ouvrages d’exception sur le métier d’écrivain : La fois où je suis devenu écrivain et Je ne suis pas un auteur jeunesse dont le propos fait écho au contexte que nous connaissons, qui place les auteurs en grande difficulté, lorsque les librairies sont fermées et les éditeurs empêchés de faire connaître leurs parutions.
Énorme talent, esprit libre, cœur grand comme ça, Vincent Cuvellier dans ses livres comme dans ses entretiens impose son style et ses convictions. Si ce n’est déjà fait, découvrez-le de toute urgence! Ci-dessous il nous répond du tac au tac et entrebâille la porte sur ses projets avec le regretté Christophe, artiste du son, de la vitesse et de la vie.
Les écrivains relatent parfois leurs aventures de salons : François Bégaudeau, Serge Joncour parmi les plus récents. Je ne suis pas un auteur jeunesse diffère de ces tentatives par le récit limpide de la réalité de l’existence d’un écrivain en 2020. Vous vous êtes attaché à tout dire dans le moindre détail. Pourquoi?
Je n’aime pas tellement tout le bazar autour des écrivains et de la littérature… J’ai envie qu’on nous voit comme des gens normaux, qui faisons un métier un peu particulier, mais normaux…
Mettre des mots sur les choses
Certains clichés sont battus en brèche dans votre livre : vouloir le bien des enfants, les construire et les nourrir, les pédagogiser à outrance, leur présenter des histoires neutralisées au style normalisé. Quelle est la force de la littérature selon vous? Quelle est la force de l’écriture selon vous?
C’est toujours pareil avec les bouquins pédagogiques, ce sont des adultes qui disent aux enfants ce qu’il faut faire, et tranquillement, leur balancer leur idéologie… ça m’énerve, les enfants sont grands, ils sont capables de réfléchir… la force de l’écriture, c’est de poser les mots, de mettre des mots sur les choses… la force de la littérature, je n’en sais rien, et je n’y crois que moyennement…
Les Essais
Pourquoi ratez-vous pour réussir? Qu’en aurait pensé Charles de Gaulle, qui est un personnage de votre livre, un surmoi drôle et émouvant?
Alors je ne suis pas spécialement un adepte du ratage… j’aime bien la réussite tant qu’à faire… mais je me suis rendu compte qu’avant chaque bouquin réussi, j’en écrivais un raté ou inabouti… c’est pas du ratage, c’est plutôt un essai…
La silhouette du chanteur Christophe apparaît fugacement entre vos pages, vous l’aimez, c’est ici la place d’un hommage. Dites-lui vos mots bleus!
J’ai réfléchi quand j’étais super jeune, genre 18 ans sur ses chansons, comment il fait pour ne pas être ridicule alors qu’il est toujours au bord, sur un fil… ça m’a beaucoup influencé et j’essaie aujourd’hui de savoir jusqu’où aller trop loin… je lui ai dit, un jour… je le connaissais un petit peu, c’était quelqu’un de super gentil…
Au plus près de Christophe
C’est en dialoguant avec l’auteur que nous nous sommes aperçus qu’une conversation véritable et amicale s’était élaborée, peu à peu, entre Christophe et Vincent Cuvellier. Avec l’autorisation du romancier nous reproduisons ci-dessous en forme d’hommage à Christophe, quelques extraits et illustrations déposés par Vincent Cuvellier au lendemain de la disparition de l’artiste sur son Facebook où vous pourrez lire l’intégralité des textes et assister à des lectures de l’auteur.
« C’était le soir, il pleuvait. J’avais pris un taxi, c’était loin, boulevard du Montparnasse. Il m’avait d’abord dit de venir, puis non, puis oui.. J’avais tapé tous les codes à l’entrée de son immeuble. Sa voix à l’interphone m’avait indiqué l’étage. J’ai encore ouvert trois portes, dans le hall, un petit couple se roulait des galoches à n’en plus finir et j’ai grimpé cet escalier à colimaçon. Il était tôt, tôt pour lui, à peine 21 heures… Des notes descendaient de je ne sais où, des notes de piano, que j’avais entendues mille fois. Et plus je montais, plus les notes descendaient… J’avais 7 ans, 7 ans et demi. Les notes et moi on s’est rejoint devant sa porte. Elle était ouverte . Christophe était derrière, de dos, au piano, il s’est retourné et toujours en jouant a chantonné « bienvenue… ouhou bienvenue »…(…) Les projets des gens en disent beaucoup sur eux à l’instant T. Et Christophe travaillait sur un nouveau projet, il était sur un disque, il venait de terminer cet album de duos, mais aussi, il travaillait sur son prochain spectacle… il voulait que cela se mette en place pour la rentrée, un spectacle autobiographique (…) il voulait appeler cela « l’audiobio ». J’aimais pas le titre… je lui avais dit « un peu menteur, ça serait mieux ».
D’abord pour la série Emile illustrée par Renan Badel chez Gallimard Jeunesse:
Ensuite un coup de cœur personnel pour un album de 2013 Tony tiny boy illustré par Dorothée de Monfreid, éditions Hélium.
Puis La fois où je suis devenu écrivain, roman dans lequel l’auteur évoque son adolescence, éditions du Rouergue, 2017
Le point de vue de Christine : Vincent Cuvellier dit lui-même Je ne suis pas un auteur jeunesse, cette étiquette lui semble réductrice, il est un auteur, un point c’est tout ! À l’image de son personnage star Émile il est drôle et impertinent, il touche les enfants mais aussi leurs parents qui apprécient l’humour décalé. Mais au-delà du succès de cette série, Vincent Cuvellier à écrit de nombreux romans à travers lesquels on devine ses propres souvenirs. Un style vif et ironique qui n’empêche pas la tendresse.
Elena Séléna a suivi une formation à l’Académie des Beaux-Arts de Vilnius, en Lituanie, d’où elle est originaire. À l’École Estienne (ESAIG) qu’elle intègre à son arrivée à Paris, elle découvre l’univers du livre animé et se penche sur des ouvrages d’une grande inventivité, ciseaux en mains. Artiste complète, d’une immense rigueur, les chefs d’œuvre auxquels elle donne naissance s’adressent à tous les publics, tous également émerveillés, lorsque chaque livre est une prouesse d’audace, de technicité, de fabrication et d’impression. Élena Séléna proposera des ateliers à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de la Ville de Saint-Étienne en octobre 2020, lors de la Fête du Livre de Saint-Étienne, permettant ainsi la rencontre entre toutes les dimensions qu’offre le pop-up à l’édition et à la réflexion architecturale.
Eléna Séléna vous présente Jardin bleu, Jungle et Neige aux éditions Gallimard jeunesse, et vous donne rendez-vous en octobre à la 35e Fête du Livre de Saint-Étienne :
Jungle, Éditions Gallimard Jeunesse, 2018
Ouvrez le livre Jungle d’Elena, il vous invitera aussitôt à entrer de plain-pied dans une île emplie de mystères, d’animaux, d’une végétation luxuriante. Un ruisseau soudain créé une trouée dans la densité de la végétation lorsqu’ apparaît le Roi de la Jungle, venu se désaltérer. Plus qu’un livre, une merveilleuse rencontre avec le monde magique de la littérature.
Jardin Bleu, Éditions Gallimard Jeunesse, 2017
Dans le Jardin Bleu d’Elena se promène un petit garçon abandonné à ses rêves. Subtiles hachures et ramures courbes, couleurs et plans distincts utilisent avec intelligence et dextérité l’art du livre découpé. Le vent s’insinue à travers les pages et pourtant l’univers d’Elena Selena demeure doux et apaisé.
Neige, Éditions Gallimard Jeunesse, 2019
Il fait froid, la neige vient de tomber et pourtant la beauté du paysage illumine la vallée. À bien y regarder, la vie parcourt une nature aux aguets, aux animaux prêts à sortir leurs museaux des terriers. Évocation des paysages lituaniens par une artiste d’une infinie pudeur et grâce.
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