Sept ans après Ceci est mon sang, qui pulvérisait le tabou des règles, Élise Thiébaut s’attaque à la ménopause, et le moins qu’on puisse dire, c’est que les surprises sont encore une fois au rendez-vous.
Au fil de l’Histoire, des cultures et des coutumes, cet essai très documenté qui se lit avec délectation dévoile les dessous méconnus de la ménopause, mais aussi de l’andropause. Du « deuxième printemps » que serait, dans la tradition chinoise, la ménopause, aux plus récentes péripéties sur les hormones, les greffes testiculaires ou la vie des orques, on découvre les pouvoirs de la femelle et les racines du mâle.
Entre bouffées de chaleur et réchauffement climatique, cette expérience personnelle, humoristique et sensible du climatère, ainsi qu’on nomme ce tournant biologique, parlera aussi bien aux femmes qu’aux hommes, aux jeunes qu’aux moins jeunes, et à toutes les personnes qui refusent de se laisser définir par les stéréotypes.
Élise Thiébaut est journaliste et autrice. Elle a notamment publié Ceci est mon sang, petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font en 2017, suivi de Les Règles, quelle aventure, à destination des ados, avec Mirion Malle. Elle a ensuite publié Mes Ancêtres les Gauloises, une autobiographie de la France, puis L’Amazone verte, le roman de Françoise d’Eaubonne et Au bonheur des vulves avec la sage-femme Camille Tallet en 2021. Elle est l’autrice avec l’illustratrice Elléa Bird de la BD Vierges ! La folle histoire de la virginité à paraître le 19 janvier aux éditions Le Lombard. Elle a fondé la collection Nouvelles Lunes au Diable vauvert et anime la newsletter du même nom. Elle collabore aussi régulièrement à la revue féministe La Déferlante.
Dès les premières pages de Vierges, la jeune Élise, qui a 14 ans dans les années 70, comprend qu’elle est vierge et, surtout, qu’un jour, elle ne le sera plus.
Ce personnage constitue le fil rouge de ce roman graphique bien ficelé : la virginité y est abordée au rythme de ses questionnements d’adolescente. « En effet, j’écris des fictions très documentées ou des documentaires fictionnels, ancrés dans une narration intime, personnelle », nous explique Élise, scénariste. Ainsi, des destins tragiques des vestales romaines ou les théories de Séverin Pineau, médecin du roi, sont finement reliées entre elles par les discours d’un autre temps e sa grand-mère ou ses souvenirs d’enfance, à l’image des souliers vernis tant espérés et même demandés à la Vierge Marie. Un ancrage personnel mais dont la portée est universelle.